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Le retour d’expérience : Un moteur de progrès pour la sûreté des Systèmes électriques

L’exploitation quotidienne du système électrique est faite d’une multitude d’activités dont beaucoup concernent sa sûreté de fonctionnement. La réalisation de ces activités permet d’accumuler de l’expérience. Celle-ci est complétée par le vécu d’événements fortuits qui demandent la mise en œuvre de mesures appropriées pour les maîtriser.

Le retour d’expérience, qui consiste à exploiter, de manière organisée, les forces et les faiblesses de toutes ces activités ou du fonctionnement du Système, permet d’en améliorer la performance en continu.

Le retour d’expérience repose sur trois étapes clés :

• la détection et l’identification des événements,

• l’analyse des événements et l’élaboration des actions correctives,

• la mise en œuvre des actions correctives et le contrôle de leur efficacité.

La détection des événements susceptibles d’être porteurs d’enseignements pour la sûreté du Système est une étape essentielle puisqu’elle constitue la source même du REX. La grille de classification des Evénements Système significatifs (ESS) est une référence qui doit permettre de traiter, avec le niveau d’importance qui convient, tout événement qui affecte le fonctionnement du système électrique.

Ensuite, l’analyse doit être menée sans complaisance et sans a priori, avec l’ensemble des acteurs concernés.

La classification par gravité des ESS

Afin de caractériser le niveau de sûreté du système électrique, de suivre son évolution dans le temps et de situer les événements à leur juste niveau d’importance vis-à-vis de la sûreté, le principe d’une classification par gravité des incidents affectant le Système a été adopté dès 1992 par EDF

La méthodologie de classement, définie en 1995, repose sur l’appréciation combinée de la gravité selon deux types d’entrée :

– une entrée permettant d’enregistrer l’occurrence d’événements élémentaires concrets affectant une fonction d’exploitation dans un certain nombre de domaines (production, transport, distribution, exploitation du système, moyens de conduite) ;

– une entrée visant à marquer le niveau de dégradation du système.

Des facteurs additionnels permettent de traduire, d’une part, les manques constatés dans les domaines organisationnel et humain : lacunes ou inadaptations de la documentation (règles, consignes, procédures, …), défauts de diffusion ou prise en compte du REX, comportements humains s’écartant de façon flagrante des règles du métier, manque de transparence, d’autre part, le caractère générique de certaines causes ou défaillances.

La valeur à accorder à chacune de ces composantes est fixée par application de la grille de classification des événements qui recense et positionne une liste aussi exhaustive que possible d’événements pouvant affecter la sûreté du système et de conséquences réelles.

La gravité globale d’un événement ainsi reconnu significatif résulte de la combinaison de ces valeurs. Elle se positionne sur une échelle qui comporte sept niveaux qui vont du « 0 » à « F ».

Le niveau « 0 » est affecté aux événements significatifs à enjeux plus faibles pour la sûreté mais qu’il convient néanmoins de mémoriser ;

Les niveaux « A » à « F » correspondent à des incidents de gravité croissante allant jusqu’à l’incident généralisé au plan régional, national, voire international.

La démarche de classification repose sur l’analyse approfondie des événements. Elle s’appuie sur une étroite collaboration de tous les acteurs impliqués, quelles que soient leurs entités d’appartenance. Elle permet un vue transverse et objective des différents incidents survenus ou potentiels pour le Système Electrique.

Lien vers le mémento de la sureté du système électrique : http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/memento_surete_2004_complet__.pdf

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